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Votre cerveau et vos nouveaux outils numériques ~ 1ère parties

  • Photo du rédacteur: Nolwenn
    Nolwenn
  • 25 juil. 2018
  • 3 min de lecture

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Que se passe-t’il dans votre cerveau quand on change d’outil, quand on passe du format papier, au système informatisé ?


La suppression du papier au profit d’un système informatisé nécessite une modification de la méthode de travail, tout comme le changement d’outil nécessite une phase de familiarisation à son utilisation. Tout ceci joue sur, ce que l’on nomme :  la charge cognitive.

En effet, peu importe le travail à réaliser, celui-ci impose des exigences physiques et mentales.


Le numérique permet une circulation très rapide des flux d’informations entre les différents acteurs. Ce nouvel environnement numérique s’impose et modifie les frontières des échanges de données. Il est essentiel de fluidifier l’accès, l’exploitation et la circulation de l’information pour gagner en réactivité et en efficacité. Mais les technologies peuvent aussi être une source de stress, dépendants des outils pour effectuer leur travail, le moindre incidents technique (coupures de réseaux, pannes…) peut altérer le rythme de travail  des salariés, entraîner des tensions et avoir de lourdes contraintes.


Plusieurs données tendent à montrer que l’utilisation des outils numériques semble accélérer le rythme de travail en facilitant les activités, grâce notamment à la mise à jour en temps réel des informations, mais elle augmente aussi le sentiment d’urgence et le besoin d’être en permanence disponible, la fragmentation et le parallélisme des tâches ou “multitasking”. Ceci influe sur la charge mentale en provoquant une sur-sollicitation et génère ainsi des conditions de travail stressantes, responsables de risques psychosomatiques, autrement dit de “Technostress”. Cette connectivité permanente peut être lié à l’envie de savoir tout sur tout, de rester informé pour se sentir intégré à la vie de l’entreprise. Hors, ce phénomène appelé FoMO 

(traduit par : “ la peur de rater quelque chose”), peut avoir aussi un effet néfaste sur votre productivité et multipliant les distractions.


La compréhension de la façon dont la charge mentale empiète sur la performance est un sujet d’actualité, d’autant plus en milieu industriel.


Mais la charge mentale, qu’est ce que c’est ?


Cette notion a été introduite dans les années 80 par John Sweller, elle est définie comme les ressources cognitives mobilisées par l’opérateur lui permettant de répondre aux exigences de la tâche. C’est en quelque sorte le degré d’effort mobilisé par la personne.

Plus récemment, Wickens (2000), explique que c’est une relation entre l’offre (les ressources disponibles) et la demande (les exigences de la tâche à réaliser). L’opérateur va réguler son activité au travers de l’objectif qu’il se fixe ou qu’on lui a prescrit.


C’est un rapport entre le niveau de performance atteint et les ressources cognitives mobilisées.


La charge cognitive peut être modulée par l’ensemble des opérations mentales effectuées par un travailleur lors de son activité professionnelle. Ces efforts se matérialisent par de la concentration, de la compréhension, de l’adaptation, de l’attention et de la minutie, du traitement de l’information, mais aussi des pressions psychologiques liée aux exigences de rapidité, délai, qualité d’exécution, à l’obéissance aux ordres de la hiérarchie et à la gestion des relations avec les collègues.


Selon Waard (1996), c’est un équilibre entre la mobilisation des ressources et la demande. Lorsque les ressources mobilisées surpassent la demande, elles ne peuvent plus être fournies et la charge de travail entraîne une dégradation des performances (cf schéma: surcharge de travail= zone rouge). Une surcharge induit une perte de contrôle de la situation, et une incapacité à gérer les évènements imprévus.

De même que la sous-charge de travail(zone jaune) est mauvaise pour les performances, elle peut entraîner une dégradation des performances, des lacunes d’attention et des erreurs appelé  un “endormissement cognitif”.

Une augmentation raisonnable de la charge de travail conduit à une amélioration des performances et à l’augmentation des ressources attentionnelles. (Zone de confort= Zone blanche)



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L’expérience utilisateur (UX) doit donc prendre en compte les variables externes qui peuvent influer sur l’utilisation du système. Le but est d’optimiser l’activité et de rendre l’expérience avec le produit, simple et efficace.

Le prochain article vous proposera quelques méthodes à mettre en place, pour être optimum dans vos activités professionnelles.




Bibliographie

Pour aller plus loin :

  1. Multitasking

  1. FOMO

La charge de travail

  1. Caroline Martin et al., « La charge mentale de travail : un concept qui reste indispensable, l’exemple de l’aéronautique », Le travail humain 2013/4 (Vol. 76), p. 285-308. DOI 10.3917/th.764.028

  2. Mark S. Young, Karel A. Brookhuis, Christopher D. Wickens & Peter A. Hancock (2015) State of science: mental workload in ergonomics, Ergonomics, 58:1, 1-17, DOI:10.1080/00140139.2014.956151

  3. Quynh Anh Ngoc & Finnerty J. (2016) L’impact de l’utilisation des outils numériques sur la charge mentale des salariés. https://www.anact.fr/file/7693/download?token=KrvuC684

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